Les archéologues qui ont ont pu dater des vestiges de
campement à la période du Sylvicole moyen ancien; ce qui veut dire que des Amérindiens
fréquentaient déjà le site Bon-Secours durant les étés il y a plus de 2000 ans!
Et comme d’autres foyers d’occupation ont été découverts sur le site, il y a
tout lieu de penser que ce site était un lieu d’arrêt fréquent pour les groupes
autochtones.
Lors de la tournée découverte Objets voyageurs, vous aurez l’occasion d’observer des
petits morceaux de pierre. Qu’ont-ils de si spécial?
Il s’agit en fait d’éclats
de taille, c’est
-à-dire que ce sont des rebus laissés sur place par les tailleurs
de pierre qui fabriquaient des armes et des outils. Toutes les pierres
n’étaient pas de la même qualité et certaines, trop friables, ne pouvaient
absolument pas servir à la fabrication d’outils. Les archéologues ont découvert
plusieurs sortes de pierres. Nous en avons deux ici : du chert de
Normanskill, en plus grande quantité, et du chert gris-blanc. La particularité
de ces pierres? On ne les trouve pas sur l’île de Montréal. Elles ont donc
aussi voyagé de main en main, avant d’être taillées ici par un Amérindien
fabriquant un outil.
Le chert de Normanskill est une pierre originaire de la
région du Lac Champlain et de la rivière Hudson; l’autre chert, quant à lui,
viendrait de la région du lac Mistassini! Il y a dans cette région des
carrières que les autochtones ont exploitées depuis 5000 ans pour y extraire la
précieuse roche.(1) On a
retrouvé du quartzite de Mistassini au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et dans la
région du Lac Champlain. Une autre preuve que les réseaux d’échanges
autochtones étaient très développés, et ce, bien avant l’arrivée des premiers
Européens.
(1) « Sites archéologiques de la
Colline-Blanche », Répertoire du patrimoine culturel du Québec, http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=92716&type=bien#.Vwe7-ZzhB-U
(page consultée le 8 avril 2016).
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